Parti lundi en stage et jusqu'à jeudi dans le Jura avec Chauny, l'ancien attaquant de Deauville en profitera pour mieux connaître ses coéquipiers en dehors et sur la pelouse.
A la pointe de l'attaque chaunoise, il se cherche encore. Et ses coéquipiers aussi. Les « Yanis ! » et « Yaya ! » fusaient samedi soir au-dessus de la pelouse du Parc Joncourt de Chauny, lors du premier match amical des Axonais face à la réserve du Stade de Reims (b) (défaite 2-1).
Les Crevits, Leleu et consorts donnaient du verbe et du geste pour repositionner Yanis Galas, dernier arrivé.
Les quatre petites séances d'entraînement passés avec ces nouveaux coéquipiers n'ont pas encore permis à l'ancien attaquant de Deauville de trouver tous les automatismes.
Une « question de temps » coupe court l'intéressé. Les quelques jours passés en stage dans le Jura, à Lamoura plus exactement, devrait accélérer un peu plus le processus d'intégration et de cohésion.
« La facilité, c'est un piège »
Parti dans le zig quand Mischler lui mettait dans le zag. Et vice versa sur un service de Cumplido. Galas, numéro 9 dans le dos, s'est escrimé tout au long des 39 minutes qu'il a passées sur la pelouse - il est sorti légèrement touché au tibia - à courir après le ballon.
Et le trop peu de fois où celui-ci atterrissait dans ses pieds, l'avant-centre chaunois laissait entrevoir toutes ses qualités. Rapidité de course ballon au pied, d'exécution dans l'enchaînement contrôle-frappe, prise de responsabilité quand un coup-franc à l'entrée de la surface se présentait.
Des débuts « encourageants » pour ce petit gabarit. « La veille, on a fait un gros travail musculaire, les jambes étaient un peu lourdes, concédait Yanis Galas. Mais autant sur le plan collectif qu'individuel, le bilan est satisfaisant pour une première. »
« Je ne suis pas venu ici pour moisir en DH »
Dernier joueur à venir garnir les rangs de Chauny, Yanis Galas aurait pu rejoindre l'Aisne « en janvier. Mais on a manqué de temps pour que cela se fasse avec Fred (ndlr : Frédéric Baudin, entraîneur de Chauny). »
Alors en attendant de trouver son futur port d'attache, il a pris son mal en patience à Deauville. Louvoyant entre CFA2 et PH. « Là-bas, je n'accrochais pas du tout avec le discours de l'entraîneur de la CFA2, se souvient l'attaquant âgé de 23 ans. Je le lui ai fait savoir et, du coup, j'ai été relégué en PH. Ça ne me plaisait pas d'évoluer à ce niveau alors je ne jouais qu'à 50 % de mes moyens.»
A Chauny, sa destination, - alors que Saint-Omer (CFA2) ou la Ferté-Bernard (DH) l'avaient contacté -, plus question de la jouer dilettante. « Je ne suis pas venu ici pour moisir en DH. Je veux monter en CFA2 de suite, lâche Yanis Galas. Et tant mieux s'il y a de la concurrence. C'est bien pour tout le monde. La facilité, c'est un piège dans lequel il ne faut pas tomber. Ça ne fait avancer personne.»
Source : Courrier Picard