Après quatre années de disette, l’AS Beaurevoir retrouve l’Interdistricts. Un grand moment pour ce club au passé prestigieux qui a fait le nécessaire pour bien figurer. D’autres auront plus de mal.
Les Bellovisiens retrouveront donc à la rentrée l’Interdistricts. Un objectif pas vraiment à l’ordre du jour en début de saison, où la tendance était plutôt au pessimisme. Mais au fil des mois, joueurs et dirigeants se sont mis à y croire. À juste titre.
Aujourd’hui ils reviennent en championnat de Ligue, un niveau qu’ils avaient refusé il y a quatre ans. « À cette époque on avait perdu beaucoup trop de joueurs pour espérer réaliser une bonne saison », rappelle le président Michel Kuhn.
Pour la petite histoire, les Bellovisiens ont longtemps tenu le haut du pavé en Division d’honneur. Ils se sont même offerts une saison en championnat de France (D4), avant de perdre progressivement leur place parmi l’élite.
Cette belle histoire vaut également pour Origny-en-Thiérache, qui revient en Interdistricts après avoir perdu sa place il y a deux ans, et pour la réserve de Fresnoy-le-Grand. Dirigée par Paul Pesin, elle accède à ce niveau pour la première fois de son histoire mais sera déjà ambitieuse, à l’image de son équipe fanion en DH.
Vervins et PTT Laon exsangues
La joie de repartir en championnat de Ligue ne sera pas vécue de la même manière par tout le monde. En effet, plusieurs clubs qui ont tranquillement assuré leur maintien lors de l’exercice 2008-2009 sont promis à des moments très difficiles la saison prochaine. Les Vervinois de Bruno Bourgeois font partis du lot.
L’entraîneur enregistre une valse de départs dont Cédric et Guillaume Anciaux. Le premier rejoint Buire-Hirson (PH) qu’il avait connu chez les jeunes. Le second a signé à Fresnoy-le-Grand où il aura tout le loisir de faire parler sa classe naturelle.
Les postiers laonnois sont dans la même galère. La majeure partie de l’équipe première de l’ASPTT est partie sous d’autres cieux. L’essentiel toutefois n’a pas eu très loin à aller puisqu’elle a rejoint le club voisin de l’US Laon.
Une situation inquiétante en vue de l’exercice à venir, mais qui ne traumatise pas l’entraîneur Philippe Seply. « On va faire avec les moyens du bord, avoue-t-il. Compte tenu des circonstances, il serait bon maintenant que les dirigeants postiers et ceux de l’US Laon activent le mouvement pour fusionner. C’est notre seule planche de salut.»
Dans le sud du département, à l’image de Fère-en-Tardenois, la tendance est la même. « On n’a pas d’argent à donner. Du coup, beaucoup de joueurs sont partis » regrette le vice-président René Ravel.
De notre correspondant J. LAMBORION
Source : Courrier Picard