Libre de tout contrat, le Saint-Quentinois Rudy Carlier poursuit son parcours atypique. Après de nombreux allers-retours entre l'Espagne et la France, l'attaquant pourrait poser ses valises à l'étranger.
A 23 ans, Rudy Carlier à déjà beaucoup voyagé. Passé par le centre de formation de Cannes avant de rejoindre Strasbourg en 2003, le Saint-Quentinois va ensuite courir entre Clermont, Gueugnon, Ferrol en Espagne, à nouveau Strasbourg et, dernièrement, dans le club ibérique d'Eibar. C'est à l'occasion de ces virées espagnoles qu'il a découvert un football tourné vers l'offensive et le spectacle : « Quand je suis parti à Ferrol, je suis tombé amoureux du football espagnol. Le jeu est bien moins stéréotypé qu'en France. Et puis là-bas, on vit pour le foot. Même en Deuxième division, tu es quelque chose pour les gens », explique l'attaquant.
Mais le paramètre financier est également entré en jeu. « Quand tu fais ce métier, tu ne penses d'abord qu'au jeu. Mais après tu songes à cet aspect. En Espagne, on te propose en Deuxième division le même salaire que celui d'un joueur moyen de L1, ça fait réfléchir. » analyse l'ancien de l'Olympique Saint-Quentinois.
« Je reviendrai en France »
Pourtant, Rudy Carlier n'écarte pas la possibilité de revenir en France. Même si ses expériences hexagonales se sont révélées difficiles, notamment à Gueugnon où il entretenait des relations difficiles avec son entraîneur, Victor Zvunka. Ses meilleurs souvenirs sont plutôt du côté de Clermont, titré en National, et de Strasbourg où il a cotoyé Jean-Marc Furlan. « Une super rencontre. Après, il y avait quelques problèmes avec le président. On en a discuté avec le coach et je suis parti à Eibar. »
Revenir en France, un de ses souhaits qu'il pourrait réaliser dès cette saison puisqu'il est libre de tout contrat. Certaines rumeurs l'ont conduit à Amiens, à Reims... « Si j'avais eu des offres de ces clubs, j'aurais réfléchi. Revenir près de chez moi et ma famille m'aurait fait très plaisir. Je suis déçu qu'aucun club du Nord ne m'ai contacté jusqu'à aujourd'hui, mais je reviendrai en France quoi qu'il arrive » affirme-t-il.
En vacances pour le moment, l'Axonais avoue avoir des contacts, notamment avec un club de Première division portugaise. Il devrait en savoir un peu plus dans la semaine.
Qu'importe la destination. Ses objectifs restent affirmés. « Je veux terminer dans les trois meilleurs buteurs d'un championnat de Première division dans les trois ans à venir, et jouer une coupe européenne. »
Une envie d'aller plus loin décuplée ces dernières semaines, depuis que Rudy Carlier est devenu papa : « Cela me donne encore plus envie de réussir mon parcours ! J'ai envie que mon fils soit fier de son père, et lui montrer qu'on peut, en se battant, réussir. »
En France... ou ailleurs.
Source : Courrier Picard