Johan Radet

Johan Radet est un ancien footballeur français né le 24 novembre 1976 à La Fère dans l'Aisne. Il évoluait au poste de défenseur.
Ce français, formé à l'AJ Auxerre, est lancé par Guy Roux le 11 août 1996 lors du match Nice-Auxerre (0-1). Il joue près de 200 matchs en Ligue 1 mais n'arrive pas à débloquer son compteur but.

"Mes proches m’appellent le Suisse parce que je parle doucement. Je prends mon temps, je ne suis jamais pressé."
Le cheveu court, le verbe rare, Johan Radet se souvient de ses débuts. "J’ai découvert le football à l’âge de 5 ans avec mon père. Ma première licence ? Je l’ai signée au FC Laon. Je me rappelle que, pour mon premier tournoi, je n’étais pas prévu dans l’équipe. Mais les responsables sont venus me réveiller très tôt le matin, car quelqu’un avait fait défection. J’étais parti avec deux gâteaux dans les poches. Nous nous étions fait toqués, mais ça reste un bon souvenir."

La suite, c’est à l’US Laon, le plus gros club de la ville, que Johan la vit. En deux saisons, le futur ajaïste, qui évolue alors le plus souvent libero ou numéro six, remporte avec ses copains de l’équipe des moins de 15 ans le championnat, deux coupes de l’Aisne et deux coupes de Picardie.
Ses qualités lui ouvrent les portes de l’INF Clairefontaine, où, deux années durant, il effectue de gros progrès. "J’ai surtout amélioré mon pied gauche", fait-il observer.
Johan ne devient pas seulement un bon footballeur ; coupé de ses racines, auxquelles il est très attaché, il apprend à s’endurcir. Aussi, n’est-il pas trop déboussolé quand il pose ses valises au centre de formation d’Auxerre, en 1992. Au fait, pourquoi Auxerre alors que Lyon et Monaco souhaitaient le recruter ? "Si je suis venu là c’est d’abord pour l’école et les installations. Et puis l’AJA a sorti pas mal de joueurs alors que Monaco compte davantage sur son porte-monnaie. Malheureusement, j’ai raté mon bac ES (économie et social) deux fois. Je le regrette, car je sais que si jamais je me blesse, je n’ai rien derrière."

Lucide, Johan Radet travaille dur pour gagner sa place. Saison après saison, il franchit les paliers qui mènent au professionnalisme. Les souvenirs s’accumulent. Ceux qui font plaisir, comme ce premier match avec l’équipe première que l’AJA remporte aux dépens de Lens, en Coupe de la Ligue, en 1995 ; mais aussi ceux qui font mal, comme cette rencontre perdue avec l’équipe de France juniors contre la République tchèque, l’année précédente. "Si on avait gagné, on serait allé au Japon pour jouer la Coupe du monde. C’est la chose que je regrette le plus, car je n’aurais peut-être plus jamais l’occasion d’aller là-bas."
Utilisé tantôt comme arrière latéral, tantôt comme milieu défensif, comme face à Lyon et Metz cette saison, Radet prend les choses comme elles viennent.

A la fin de la saison 2006/2007, libéré de sa dernière année de contrat, il est prêt à s'engager avec le Racing Club de Strasbourg. Mais le transfert avorte. Lors de la traditionnelle visite médicale le médecin du club strasbourgeois indique en effet que le joueur présente "une contre-indication médicale à la pratique du sport de haut niveau" [1]. Souffrant d'une grave anomalie cardiaque, il annonce qu'il met un terme à sa carrière le 20 juillet 2007, après avoir obtenu confirmation par plusieurs experts qu'il souffre d'une cardiomyopathie hyperthrophique (Coeur trop gros)[2].

Carrière :
1996-2007 : AJ Auxerre

Palmarès :
Coupe de france 2003 (Auxerre)
Coupe de france 2005 (Auxerre)
Finaliste du Trophée des champions en 2003, 2005 (Auxerre)